Jan Neuvel: ‘Mijn favoriete fragment’
‘À une passante’ [Baudelaire, Les fleurs du mal, Le Livre de Poche (1972), Partie ‘Tableaux parisiens’, CXXVIII p. 223]
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!
Een verscholen Baudelaire in Un amour de Swann na dertig bladzijden, als Swann verliefd wordt op Odette in de salon van Madame Verdurin en waar de ‘phrase musicale de Vinteuil’ zorgt voor een hymne d’amour.
De alinea begint met ‘D´un rythme lent’ (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Partie II Un amour de Swann, Livre de Poche 1992 (p. 257):
D’un rythme lent elle le dirigeait ici d’abord, puis là, puis ailleurs, vers un bonheur noble, inintelligible et précis. Et tout d’un coup, au point où elle était arrivée et d’où il se préparait à la suivre, après une pause d’un instant, brusquement elle changeait de direction et d’un mouvement nouveau, plus rapide, menu, mélancolique, incessant et doux, elle l’entraînait avec elle vers les perspectives inconnues. Puis elle disparut. Il souhaita passionnément la revoir une troisième fois. Et elle reparut en effet mais sans lui parler plus clairement, en lui causant même une volupté moins profonde.
Mais rentré chez lui, il eut besoin d´elle, il était comme un homme dans la vie de qui une passante qu´il a aperçut un moment, vient de faire entrer l´image d´une beauté nouvelle qui donne à sa propre sensibilité une valeur plus grande, sans qu´il sache seulement s´il pourra revoir jamais celle qu´il aime déjà et dont il ignore jusqu’au nom.
en weerklinkt in de alinea die begint met ‘Or’ (p. 259):
Or, quelques minutes à peine après que le petit pianiste avait commencé de jouer chez Mme Verdurin, tout d’un coup, après une note haute longuement tenue pendant deux mesures, il vit approcher, s’échappant de sous cette sonorité prolongée et tendue comme un rideau sonore pour cacher le mystère de son incubation, il reconnut, secrète, bruissante et divisée, la phrase aérienne et odorante qu’il aimait. Et elle était si particulière, elle avait un charme si individuel et qu’aucun autre n’aurait pu remplacer, que ce fut pour Swann comme s’il eût rencontré dans un salon ami une personne qu’il avait admirée dans la rue et désespérait de jamais retrouver. À la fin, elle s’éloigna, indicatrice, diligente, parmi les ramifications de son parfum, laissant sur le visage de Swann le reflet de son sourire. Mais maintenant il pouvait demander le nom de son inconnue (on lui dit que c’était l’andante de la Sonate pour piano et violon de Vinteuil), il la tenait, il pourrait l’avoir chez lui aussi souvent qu’il voudrait, essayer d’apprendre son langage et son secret.
Het magische moment tussen onverschilligheid en betrokkenheid, tussen neutraliteit en aantrekking dan wel afstoting. In commercieel opzicht wordt het uitgebuit en wel aangegeven met het moment tussen verleiding en beet hebben.
In het gedicht La Passante van Baudelaire gaat het om een elegante vrouw die in een drukke straat een man op een terras passeert. Ze is in rouw en heeft een droevige, doch vurige blik. Hij merkt haar op. Dan is het moment van onverschilligheid al bijna voorbij. Een enkele beweging, een oogwenk, een fluistering, een roep is al voldoende om de neutraliteit op te heffen en de fase van aantrekking / afstoting in te gaan. Voordat het al te laat is. De man op het terras is zich ervan bewust en merkt duidelijk op dat zij ook bestemd lijkt te zijn voor hem: ‘ô toi qui le savais!’
Bij Proust, Un amour de Swann, treft mij steeds weer de passage waarbij Swann de Sonate van Vinteuil hoort in de Salon van Madame Verdurin. Het gaat om de muziek / la musique, maar ik moet steeds denken aan een vrouw, ik weet niet waarom. Misschien is het de droevige verleiding die uit de zinnen tevoorschijn komt, erdoor wordt opgeroepen. In dit geval wordt het een wanhopig zoeken door Swann naar een ontknoping. Later blijkt de Sonate een muzikale begeleiding van de liefde te zijn, een ‘hymne d’amour’, tussen Swann en Odette, ingeleid door het spel met de cattleya.
En dit magische moment tussen onverschilligheid en betrokkenheid zien we terug bij alles in het leven, bij elke blik naar een persoon of situatie. Ga je wegkijken of niet?”